Sur les toits
La maison se cache au fond d’un dédale de ruelles si étroites et si peu fréquentées que s’y rendre donne l’illusion d’un parcours initiatique. Son seul contact avec le monde extérieur est la porte qui donne sur la rue tandis que, une fois à l’intérieur, un couloir à angles répétés prolonge encore l’effet de protection.
La galerie
Au premier étage, la galerie est un lieu de passage et d’observation. On s’installe sur les chaises indiennes en métal argenté pour prendre le thé ou profiter du soleil en hiver.
Les murs de la cour, eux, sont d’un bleu ombreux comme les ciels de nuit qui crée une impression d’espace et de calme bienfaisant. Aux murs vides et sereins, Agnès Emery oppose des sols habités de mille histoires, différents dans chaque pièce, allant jusqu’à alterner des carreaux dépareillés d’une marche à l’autre de l’escalier.
Le couloir
Quand on débouche enfin dans la cour, on est très loin de Marrakech, comme dans un jardin, mais un jardin imaginaire qu’Agnès Emery a inventé à partir de son impressionnante collection de carrelages en ciment. Ainsi le couloir est tapissé de carreaux de ciment aux motifs fleuris dont les tonalités répondent à celles d’une peinture bleue très changeante.
La chambre en longueur
Dans la chambre très étroite, la tête de lit en fer forgé est fixée au mur, peint dans un ton prune velouté qui fait oublier les limites de l’espace. En réponse au rose de la ville, Agnès Emery a choisi d’accentuer l’omniprésence de l’ombre par le choix des tons sourds, parfois sombres, pas du tout dans la tradition locale.
La cuisine à ciel ouvert
Une partie de la cuisine est à ciel ouvert. La lumière y entre généreusement sans apporter trop de chaleur.
Le plan de travail
Murs et plan de travail sont couverts de zelliges turquoise, la couleur qui représente le ciel dans l’architecture musulmane.